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Madjid Khaladj : " Invitation au Voyage "

 

L’intelligence du parcours proposé, d’un instrument à l’autre, par Madjid Khaladj le dispute à sa virtuosité confondante. Conduites avec une délicatesse inouïe, ses improvisations nous font accéder aux rigueurs d’une tradition séculaire tout en lui donnant l’aspect d’un champs immense à parcourir librement. Un savoir qui rend léger : c’est là sans doute l’héritage de maître Hossein Tehrâni, un cadeau qui nous est transmis enrichi, mûri d’années de pratique et d’enseignement. L’égalité parfaite de la frappe, la netteté des carrures et la clarté des plans sonores comme de leur articulation sont les indices les plus évidents de la maîtrise instrumentale de Madjid Khaladj.

 

La construction des pièce dédiées au tombak, instrument majeur de la musique savante persane, ne laisse aucun doute sur la nature rhétorique qui sous-tend l’improvisation. De l’exode à l’éblouissement crescendo qui repose sur un vif contraste entre la légèreté de la frappe et la tension qui en résulte, on peut saisir chaque inflexion du poème devenu rythme pur.

 

Le frisson cuivré des cymballettes passées au pouce et au majeur suffit à susciter le babil d’Oiseux des songes. A l’inverse, la spiral cosmologique qui s’ébranle d’un simple frottement sur la peau du tombak emporte dans son orbe une polyrythmie de timbres (comme on a pu concevoir, ailleurs, une mélodie de timbres), cette spirale sonore incarne véritablement une idée abstraite. La pensée et le corps, le langage et le son, l’invocation et l’évocation trouvent en ces mains leur point de jonction.

 

Le daf et le dayré, deux tambours sur cadre agrémenté, comme le tambour basque, de petits anneaux métalliques sont les instruments privilégiés des derviches. Sur leur fondamentale très rond, un peu lointaine et d’une grande douceur tranchent les notes aiguës et entêtantes. Leur timbres claironnant brillent et rebondissent comme la foudre. La lumière éclabousse. Vecteur approprié du sentiment mystique, le daf est au services des pièces inspirées de cérémonies invocatoires (Zekr), aux titres de médaillons : L’ésotérique (Bâten), Le mystique (Aref).

 

Le génie de Madjid Khaladj transcende tout à fait la nature diverse des pièces présentées pour les inscrire dans un cercle où chacune répond à l’autre en une continuité qui tient du merveilleux. Sous ce titre neutre et universitaire de Percussions d’Iran se cache en réalité l’un des plus forts hommages fait à la musique même par un créateur, à ses pouvoirs profonds, à sa puissance ravisseuse.

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Une science achevée de l’arithmétique et de l’esthétique. (Laurent Aubert / Le Monde de la Musique)

 

Madjid Khaladj, magicien en percussions iraniennes solo, tombak, daf, zang ou zurkhané! (Eliane Azoulay / Télérama)

 

Madjid Khaladj crée une musique surprenante,  faite  aussi bien de frénésie vertigineuse que de douceur apaisante. (Bouziane Daoudi  / Libération)

 

Les interprétations lumineuses, une porte doucement poussée sur un monde magique, un univers de sons tour à tour fulgurants, iréniques, froissés, incisifs, quiescents, abrupts, alentis, fougueux… Merci Magique Khaladj !(Michel Faligand / Percussions

 

Madjid Khaladj est le percussionniste le plus passionnant de la musique savante persane. (Patrick Labesse / Le Monde)

 

Des summums de puissance et d’une paradoxale finesse, Madjid Khaladj nous invite à un voyage enivrant avec ses arabesques musicales savement architecturées. (Alain Bouchaux / BATTEUR Magazine)

 

Khaladj s’offre, nous offre le luxe de jouer une musique intérieure. (François Picard  / Diapason)